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Re: Livres
C'est duuuuuur hein?Ama a écrit:Bon les jeunes là, La horde du contrevent, de Damasio, ça a intérêt à être bien!!
J'en suis à la 500 ème page et je commence seulement à repérer qui fait quoi, et à qui correspond tel signe... Le concept est sympa, mais c'est pas facile de rentrer dedans.
Je vous en reparle quand je l'aurai fini. Mais faites gaffe à vos genoux, Gil et Zeb!!
Allez courage, j'en ai chié aussi!
gil- Messages : 557
Date d'inscription : 22/10/2007
Age : 41
Re: Livres
Bon les enfants l'heure est grave. La peur du vide. Je viens de m'enquiller 590 pages, la fin est proche.
Et la sensation de manque commence à se faire sentir. Comment concevoir l'après sans Oroshi, sans le 9ème Golgoth, sans Caracole (paix à son vif - merde dsl si j'ai éventé (ah ah ) un spoil -, sans Sov et Coriolis.
Ils sont au bord du bout du monde. Ils ont survécus à 5 furvents, à l'insane flaque de Lapsane, aux fourberies d'Alticcio et... On s'attache terriblement à cette horde !
Quel est le con qui n'a pas encore adapté ce chef d'Oeuvre ! Spielberg sort de ton trou !
Damasio il te faut une statue de glace.
L'inventivité et le Style, la méga-classe littéaraire. Rarement lu une histoire aussi prenante ; ça atteint et ça dépasse même Neil Gaiman.
Enorme, incroyable, fabuleux livre que La horde du Contrevent. J'ai peur d'arriver à la fin.
Merci à Stephane et à Gil pour ce conseil de lecture inoubliable.
J'ai lu juste avant la bouche pleine de terre. Comme dirait Sad c'est un livre de Gitan. C'est juste un trait, une furtivité, ça passe comme un coup de vent (décidement). Mais la qualité est là. Petit, concis, bref et enlevé. C'est bien.
Et la sensation de manque commence à se faire sentir. Comment concevoir l'après sans Oroshi, sans le 9ème Golgoth, sans Caracole (paix à son vif - merde dsl si j'ai éventé (ah ah ) un spoil -, sans Sov et Coriolis.
Ils sont au bord du bout du monde. Ils ont survécus à 5 furvents, à l'insane flaque de Lapsane, aux fourberies d'Alticcio et... On s'attache terriblement à cette horde !
Quel est le con qui n'a pas encore adapté ce chef d'Oeuvre ! Spielberg sort de ton trou !
Damasio il te faut une statue de glace.
L'inventivité et le Style, la méga-classe littéaraire. Rarement lu une histoire aussi prenante ; ça atteint et ça dépasse même Neil Gaiman.
Enorme, incroyable, fabuleux livre que La horde du Contrevent. J'ai peur d'arriver à la fin.
Merci à Stephane et à Gil pour ce conseil de lecture inoubliable.
J'ai lu juste avant la bouche pleine de terre. Comme dirait Sad c'est un livre de Gitan. C'est juste un trait, une furtivité, ça passe comme un coup de vent (décidement). Mais la qualité est là. Petit, concis, bref et enlevé. C'est bien.
Re: Livres
Moi aussi j'étais triste à la fin.
Ca valait le coup d'insister hein? Il ne faut jamais dire "Fontaine..."
Ca valait le coup d'insister hein? Il ne faut jamais dire "Fontaine..."
gil- Messages : 557
Date d'inscription : 22/10/2007
Age : 41
Re: Livres
Molo sur les spoiler!! J'ai pas fini moi!!!
Ama- Admin
- Messages : 695
Date d'inscription : 12/12/2007
Re: Livres
Alors Ama le meurtier c'est le plombier ! :p
zut désolé pour le spoiler, il m'a échappé ... ce vent
zut désolé pour le spoiler, il m'a échappé ... ce vent
Re: Livres
"L'inventivité et le Style, la méga-classe littéaraire. Rarement lu une histoire aussi prenante ; ça atteint et ça dépasse même Neil Gaiman. "
t'y vas pas un peu fort là?
D'ailleurs quelqu'un les a lus les derniers Gaiman? y sont bien?
t'y vas pas un peu fort là?
D'ailleurs quelqu'un les a lus les derniers Gaiman? y sont bien?
La Chouette- Messages : 478
Date d'inscription : 26/12/2007
Re: Livres
Bon, je l'ai pas encore fini, mais il faut lui reconnaitre ça, à Damasio, son style est loin d'être banal.
Ama- Admin
- Messages : 695
Date d'inscription : 12/12/2007
Re: Livres
Ama a écrit:Bon, je l'ai pas encore fini, mais il faut lui reconnaitre ça, à Damasio, son style est loin d'être banal.
Faut que je m'y remette, faut que je m'y remette, faut que je m'y remette, faut que je m'y remette,faut que je m'y remette, faut que je m'y remette, faut que je m'y remette, faut que je m'y remette,
Re: Livres
Ah oui, depuis le temps, je l'ai fini!!
Je suis juste un peu déçue par la fin, je pensais qu'on aurai un peu plus de réponse sur le pourquoi des hordes...
Je suis juste un peu déçue par la fin, je pensais qu'on aurai un peu plus de réponse sur le pourquoi des hordes...
Ama- Admin
- Messages : 695
Date d'inscription : 12/12/2007
Re: Livres
Je m'aperçois que j'ai pas lu un livre depuis au moins 2 ans, moi qui en lisait deux par mois
Dieu- Admin
- Messages : 441
Date d'inscription : 07/11/2007
Re: Livres
Dieu a écrit:Je m'aperçois que j'ai pas lu un livre depuis au moins 2 ans, moi qui en lisait deux par mois
C'est pas faute d'avoir des livres pourtant
Si je peux vous conseiller un livre que j'ai lu recemment c'est American Darling de Russel Banks !
résumé : En 1975, Hannah Musgrave fuit la justice fédérale et se réfugie au Liberia. Trés vite elle épouse un homme puissant. C'est le début d'une vie nouvelle, partagée entre sa vie et les chimpanzés pour lesquels elle se bat. Le climat politique s'envenimant, elle doit brusquement quitter l'Afrique et abandonner les siens. 10 ans plus tard, elle retourne sur les traces de son passé...
C'est excellent ! L'écriture est cru et parfois trés dure. Il y a de nombreux thèmes abordés par l'auteur comme les questions raciales , la volonté d'atteindre un rêve américain ou africain ( mais lequel ? ), c'est un roman profondemment politique mais jamais ennuyeux . On en vient à souffrir avec ce pays africain en proie à une violence immense et la façon dont l'auteur manipule les mots génère des émotions fortes ( du moins chez moi )
A lire ! j'ai dit : A LIRE !!
Re: Livres
bah les hordes elles partent chercher l'origine du vent, la méga fausse piste dès le début en fait. C'est ça qui est fort c'est que la quête n'est pas celle que l'on croit.Ama a écrit:Ah oui, depuis le temps, je l'ai fini!!
Je suis juste un peu déçue par la fin, je pensais qu'on aurai un peu plus de réponse sur le pourquoi des hordes...
Et puis depuis que l'homme est homme il n'a de cesse d'explorer la terre sur laquelle il vit, rien d'anormal donc. Ensuite le poids des traditions générationnelles vient donner une bonne couche par dessus et hop on y croit.
Moi chui un vrai neuneu la fin je l'ai pas vu arriver alors que c'était évident, il ne pouvait en être autrement, en plus y'avait plein d'indices 'la terre est bleue comme une orange' par exemple. Je suis resté bouche bée à la dernière page. Génial !
Re: Livres
Oh c'est marrant j'ai une collègue qui me l'a justement très vivement conseillé aujourd'hui. C'est un signe!!Delf a écrit:Dieu a écrit:Je m'aperçois que j'ai pas lu un livre depuis au moins 2 ans, moi qui en lisait deux par mois
C'est pas faute d'avoir des livres pourtant
Si je peux vous conseiller un livre que j'ai lu recemment c'est American Darling de Russel Banks !
résumé : En 1975, Hannah Musgrave fuit la justice fédérale et se réfugie au Liberia. Trés vite elle épouse un homme puissant. C'est le début d'une vie nouvelle, partagée entre sa vie et les chimpanzés pour lesquels elle se bat. Le climat politique s'envenimant, elle doit brusquement quitter l'Afrique et abandonner les siens. 10 ans plus tard, elle retourne sur les traces de son passé...
C'est excellent ! L'écriture est cru et parfois trés dure. Il y a de nombreux thèmes abordés par l'auteur comme les questions raciales , la volonté d'atteindre un rêve américain ou africain ( mais lequel ? ), c'est un roman profondemment politique mais jamais ennuyeux . On en vient à souffrir avec ce pays africain en proie à une violence immense et la façon dont l'auteur manipule les mots génère des émotions fortes ( du moins chez moi )
A lire ! j'ai dit : A LIRE !!
gil- Messages : 557
Date d'inscription : 22/10/2007
Age : 41
Re: Livres
Au fait je confirme hein, American Darling est une petite bombe atomique...
gil- Messages : 557
Date d'inscription : 22/10/2007
Age : 41
Re: Livres
gil a écrit:Au fait je confirme hein, American Darling est une petite bombe atomique...
Ouiiii
Et un autre livre que je développerai plus tard et qui est trés trés trés bien c'est Les Yeux jaunes des crocodiles de Katherine Pancol .
Si quelqu'un l'a lu, j'aimerais bien avoir son avis sur la question
Re: Livres
pareil que "Dieu", pas un livre depuis deux mois , non Tf1 tu n'auras pas mon cervo
vous me donnez bien envie avec vos chéris américains, j'emmène en Corse des sud américains, mais je ferai ptet un saut chez Gibert...
si vous n'avez jamais ouvert l'été et Noces de Camus, mettez ça dans vos valises, ça va vous nettoyer la tête d'une manière incroyable : une ode à la vie et au monde quant on quitte Paris et sa banlieue ça remet bien les idées en place, c'est magnifique
vous me donnez bien envie avec vos chéris américains, j'emmène en Corse des sud américains, mais je ferai ptet un saut chez Gibert...
si vous n'avez jamais ouvert l'été et Noces de Camus, mettez ça dans vos valises, ça va vous nettoyer la tête d'une manière incroyable : une ode à la vie et au monde quant on quitte Paris et sa banlieue ça remet bien les idées en place, c'est magnifique
La Chouette- Messages : 478
Date d'inscription : 26/12/2007
Re: Livres
Lunar Park de Bret Easton Ellis est inintéressant au possible, j'ai insisté jusqu'à la 165ème page mais là non non c'est plus possible, les états d'âmes existentiels d'un écrivain millionaire et cocaïnomane m'en touche une sans bouger l'autre, allez hop au panier je reprend Samedi de Ian McEwan, y'a un peu plus de fond.
Re: Livres
lu Le Père adopté, première déception de ma part
pour un livre de Didier van Cauwelaert. évocation de son père, René van Cauwelaert, et du rôle
qu'il a joué dans sa vocation d'écrivain, ce petit livre m'a déplu :
d'abord, c'est un panégyrique, et ça soûle un peu (je ne doute pas que
le papa van Cauwelaert était un type formidable, hein, c'est juste que
le récit tourne un peu vite à l'éloge funèbre). ensuite, tout en s'en
défendant toutes les deux pages, van Cauwelaert fait au passage la
promotion de ses convictions sur le devenir de la conscience après la
mort, en évoquant les messages reçus de son père depuis l'au-delà, les
médiums, les moyens ci les moyens là (notes en bas de page à l'appui
!), et ça soûle un peu aussi. enfin, la vie de René van Cauwelaert
étant de fait relativement exceptionnelle, il manque à ce livre ce qui
fait le charme des autres, la possibilité de s'identifier à un
personnage, accessible dans son humanité.
vous rajoutez que c'est curieusement moins bien écrit, et que je trouve
personnellement van Cauwelaert encore un peu jeune pour l'ego-histoire
et l'évocation de ses multiples succès sans que ça fasse
auto-glorification, et vous comprendrez que je n'en recommande pas la
lecture.
lisez les autres
autre déception, Un monde sans fin, la "suite" des Piliers de la terre, est beaucoup moins bon
Ce n'est pas une vraie suite, ce qui est plutôt bien : on se retrouve à
Kingsbridge avec les descendants (pour les laïcs) ou successeurs (pour
les moines
) des héros des Piliers de la terre, dont on suit les péripéties, mais
alors bondiou, que c'est lourdingue. d'abord, tout tourne autour du
cul. autant dans les Piliers de la terre, les persos avaient une vraie
consistance, notamment psychologique, et le lecteur s'y attachait,
autant là, bah... certains sont assez réussis mais on reste sur sa
faim, et trop sont franchement inaboutis ou caricaturaux. les
personnages principaux sont noyés dans la masse, d'une part,
exaspérants par bien des côtés, d'autre part. une partie des
descriptions sexuelles est franchement malsaine (la nana qui se fait
violer et qui y trouve du plaisir, je ne peux pas lire ça sans
sursauter, même si l'auteur précise que c'est uniquement son corps "qui
la trahit" !). le phantasme des amours monastiques homosexuelles,
bah... que la "ficelle" soit utilisée une fois, pourquoi pas, mais là,
ça revient trop souvent.
donc, sur le fond du roman, c'est décevant. des passages entiers
inutiles et des trucs intéressants sous-développés. bon, ça se laisse
lire quand même, hein, mais ça ne casse pas 5 pattes à un
ornythorinque. la preuve, j'ai déjà oublié le prénom du héros.
ensuite, historiquement, il y a beaucoup plus d'erreurs que dans
les Piliers - qui est vraiment une réussite du genre "roman
historique". des erreurs grossières ponctuelles (de détail : la mention
d'un "grand séminaire", sachant que ça n'existe qu'à partir de la fin
du XVIè siècle), mais surtout une ambiance générale assez mal rendue.
la peur de la peste, par exemple, est mal traitée - évoquée, mais pas
assez prenante, en tombant dans la caricature (les flagellants, décrits
uniquement comme des manipulateurs pour extorquer des sous ; une scène
d'orgie totalement grotesque...). la question de la réforme monastique
est bâclée (alors que la figure de Philippe, le prieur des Piliers,
était magistralement rendue). la question de la médecine, idem.
bref, Ken Folett tombe dans la caricature facile, et c'est une vraie déception après son chef d'oeuvre que sont les Piliers.
là, j'entame la Valse lente des tortues, de Katherine Pancol, et de temps en temps je lis un chapitre de Héros et merveilles du Moyen Âge, de Jacques le Goff, j'adore
bon, et j'ai une pile de trucs super sérieux sur mon bureau, à lire avant fin août, c'est mal barré
pour un livre de Didier van Cauwelaert. évocation de son père, René van Cauwelaert, et du rôle
qu'il a joué dans sa vocation d'écrivain, ce petit livre m'a déplu :
d'abord, c'est un panégyrique, et ça soûle un peu (je ne doute pas que
le papa van Cauwelaert était un type formidable, hein, c'est juste que
le récit tourne un peu vite à l'éloge funèbre). ensuite, tout en s'en
défendant toutes les deux pages, van Cauwelaert fait au passage la
promotion de ses convictions sur le devenir de la conscience après la
mort, en évoquant les messages reçus de son père depuis l'au-delà, les
médiums, les moyens ci les moyens là (notes en bas de page à l'appui
!), et ça soûle un peu aussi. enfin, la vie de René van Cauwelaert
étant de fait relativement exceptionnelle, il manque à ce livre ce qui
fait le charme des autres, la possibilité de s'identifier à un
personnage, accessible dans son humanité.
vous rajoutez que c'est curieusement moins bien écrit, et que je trouve
personnellement van Cauwelaert encore un peu jeune pour l'ego-histoire
et l'évocation de ses multiples succès sans que ça fasse
auto-glorification, et vous comprendrez que je n'en recommande pas la
lecture.
lisez les autres
autre déception, Un monde sans fin, la "suite" des Piliers de la terre, est beaucoup moins bon
Ce n'est pas une vraie suite, ce qui est plutôt bien : on se retrouve à
Kingsbridge avec les descendants (pour les laïcs) ou successeurs (pour
les moines
) des héros des Piliers de la terre, dont on suit les péripéties, mais
alors bondiou, que c'est lourdingue. d'abord, tout tourne autour du
cul. autant dans les Piliers de la terre, les persos avaient une vraie
consistance, notamment psychologique, et le lecteur s'y attachait,
autant là, bah... certains sont assez réussis mais on reste sur sa
faim, et trop sont franchement inaboutis ou caricaturaux. les
personnages principaux sont noyés dans la masse, d'une part,
exaspérants par bien des côtés, d'autre part. une partie des
descriptions sexuelles est franchement malsaine (la nana qui se fait
violer et qui y trouve du plaisir, je ne peux pas lire ça sans
sursauter, même si l'auteur précise que c'est uniquement son corps "qui
la trahit" !). le phantasme des amours monastiques homosexuelles,
bah... que la "ficelle" soit utilisée une fois, pourquoi pas, mais là,
ça revient trop souvent.
donc, sur le fond du roman, c'est décevant. des passages entiers
inutiles et des trucs intéressants sous-développés. bon, ça se laisse
lire quand même, hein, mais ça ne casse pas 5 pattes à un
ornythorinque. la preuve, j'ai déjà oublié le prénom du héros.
ensuite, historiquement, il y a beaucoup plus d'erreurs que dans
les Piliers - qui est vraiment une réussite du genre "roman
historique". des erreurs grossières ponctuelles (de détail : la mention
d'un "grand séminaire", sachant que ça n'existe qu'à partir de la fin
du XVIè siècle), mais surtout une ambiance générale assez mal rendue.
la peur de la peste, par exemple, est mal traitée - évoquée, mais pas
assez prenante, en tombant dans la caricature (les flagellants, décrits
uniquement comme des manipulateurs pour extorquer des sous ; une scène
d'orgie totalement grotesque...). la question de la réforme monastique
est bâclée (alors que la figure de Philippe, le prieur des Piliers,
était magistralement rendue). la question de la médecine, idem.
bref, Ken Folett tombe dans la caricature facile, et c'est une vraie déception après son chef d'oeuvre que sont les Piliers.
là, j'entame la Valse lente des tortues, de Katherine Pancol, et de temps en temps je lis un chapitre de Héros et merveilles du Moyen Âge, de Jacques le Goff, j'adore
bon, et j'ai une pile de trucs super sérieux sur mon bureau, à lire avant fin août, c'est mal barré
Lothi- Messages : 636
Date d'inscription : 06/11/2007
Re: Livres
Lothi a écrit:
autre déception, Un monde sans fin, la "suite" des Piliers de la terre, est beaucoup moins bon
Ce n'est pas une vraie suite, ce qui est plutôt bien : on se retrouve à
Kingsbridge avec les descendants (pour les laïcs) ou successeurs (pour
les moines
) des héros des Piliers de la terre, dont on suit les péripéties, mais
alors bondiou, que c'est lourdingue. d'abord, tout tourne autour du
cul. autant dans les Piliers de la terre, les persos avaient une vraie
consistance, notamment psychologique, et le lecteur s'y attachait,
autant là, bah... certains sont assez réussis mais on reste sur sa
faim, et trop sont franchement inaboutis ou caricaturaux. les
personnages principaux sont noyés dans la masse, d'une part,
exaspérants par bien des côtés, d'autre part. une partie des
descriptions sexuelles est franchement malsaine (la nana qui se fait
violer et qui y trouve du plaisir, je ne peux pas lire ça sans
sursauter, même si l'auteur précise que c'est uniquement son corps "qui
la trahit" !). le phantasme des amours monastiques homosexuelles,
bah... que la "ficelle" soit utilisée une fois, pourquoi pas, mais là,
ça revient trop souvent.
donc, sur le fond du roman, c'est décevant. des passages entiers
inutiles et des trucs intéressants sous-développés. bon, ça se laisse
lire quand même, hein, mais ça ne casse pas 5 pattes à un
ornythorinque. la preuve, j'ai déjà oublié le prénom du héros.
ensuite, historiquement, il y a beaucoup plus d'erreurs que dans
les Piliers - qui est vraiment une réussite du genre "roman
historique". des erreurs grossières ponctuelles (de détail : la mention
d'un "grand séminaire", sachant que ça n'existe qu'à partir de la fin
du XVIè siècle), mais surtout une ambiance générale assez mal rendue.
la peur de la peste, par exemple, est mal traitée - évoquée, mais pas
assez prenante, en tombant dans la caricature (les flagellants, décrits
uniquement comme des manipulateurs pour extorquer des sous ; une scène
d'orgie totalement grotesque...). la question de la réforme monastique
est bâclée (alors que la figure de Philippe, le prieur des Piliers,
était magistralement rendue). la question de la médecine, idem.
bref, Ken Folett tombe dans la caricature facile, et c'est une vraie déception après son chef d'oeuvre que sont les Piliers.
là, j'entame la Valse lente des tortues, de Katherine Pancol, et de temps en temps je lis un chapitre de Héros et merveilles du Moyen Âge, de Jacques le Goff, j'adore
bon, et j'ai une pile de trucs super sérieux sur mon bureau, à lire avant fin août, c'est mal barré
Oui hein, c'était super décevant "Un Monde sans fin" , moi qui avait littéralement a-do-ré "Les Piliers de la Terre" . J'ai eu une impression de bâclé aussi
M'enfin...
La Valse Lente des Tortues sera peut être une de mes lectures de vacances . J'avais vraiment beaucoup aimé Les Yeux Jaunes des Crocodiles de Pancol
Bon sinon, à part, ca pour me détendre et pas me creuser la tête plus que ça, un petit conseil de lecture pour les vacances ?
Re: Livres
ben La valse lente des tortues, pour se détendre, c'est pas mal - bon, ok y a quelques meurtres, mais pas de quoi faire des cauchemars.
sérieusement, j'ai bien aimé : ce n'est pas de la grande littérature mais ça ne prétend pas en être, les persos sont sympas, l'histoire bien ficelée, le fond très gentil et optimiste sans être niaiseux.
un chouilla trop entortillé par moments peut-être - un peu trop de personnages secondaires, disons.
en plus, l'héroïne est médiéviste c'est curieux d'ailleurs comme, s'étant manifestement bien documentée, K. Pancol réussit à quand même écrire des sottises en nous ressortant la vieille rangaine sur l'antijudaïsme médiéval (ce qui n'est pas faux en soi) avec des erreurs classiques : "l'étoile jaune" née au MA - ben non, ce n'était pas une étoile, et la "filiation" entre la rouelle médiévale et l'étoile jaune nazie me paraît un raccourci abusif (rien trouvé en ce sens, en tout cas) et les ghettos dans les villes médiévales : il n'y a pas de ghetto au MA, c'est au XVIè siècle qu'ils apparaissent (à Venise en l'occurrence). voilà, c'était la minute culturelle de tata Lothi
une lecture sympa.
j'ai oublié : avant, j'ai lu Une exécution ordinaire, de Marc Dugain, et c'est excellent. pas du tout pour se détendre, désolée Delf : Dugain relit l'histoire du sous-marin le Koursk, en remontant à Staline et en passant par la jeunesse de Poutine. c'est froid, efficace, on en sort en colère. c'est vraiment bien.
sérieusement, j'ai bien aimé : ce n'est pas de la grande littérature mais ça ne prétend pas en être, les persos sont sympas, l'histoire bien ficelée, le fond très gentil et optimiste sans être niaiseux.
un chouilla trop entortillé par moments peut-être - un peu trop de personnages secondaires, disons.
en plus, l'héroïne est médiéviste c'est curieux d'ailleurs comme, s'étant manifestement bien documentée, K. Pancol réussit à quand même écrire des sottises en nous ressortant la vieille rangaine sur l'antijudaïsme médiéval (ce qui n'est pas faux en soi) avec des erreurs classiques : "l'étoile jaune" née au MA - ben non, ce n'était pas une étoile, et la "filiation" entre la rouelle médiévale et l'étoile jaune nazie me paraît un raccourci abusif (rien trouvé en ce sens, en tout cas) et les ghettos dans les villes médiévales : il n'y a pas de ghetto au MA, c'est au XVIè siècle qu'ils apparaissent (à Venise en l'occurrence). voilà, c'était la minute culturelle de tata Lothi
une lecture sympa.
j'ai oublié : avant, j'ai lu Une exécution ordinaire, de Marc Dugain, et c'est excellent. pas du tout pour se détendre, désolée Delf : Dugain relit l'histoire du sous-marin le Koursk, en remontant à Staline et en passant par la jeunesse de Poutine. c'est froid, efficace, on en sort en colère. c'est vraiment bien.
Lothi- Messages : 636
Date d'inscription : 06/11/2007
Re: Livres
T'as raison, ils font chier ces gens qui ont trop d'argent et qui se sentent obligés de nous faire partager leur vide existentiel, ils n'ont qu'à aller à la mineGé a écrit:Lunar Park de Bret Easton Ellis est inintéressant au possible, j'ai insisté jusqu'à la 165ème page mais là non non c'est plus possible, les états d'âmes existentiels d'un écrivain millionaire et cocaïnomane m'en touche une sans bouger l'autre, allez hop au panier je reprend Samedi de Ian McEwan, y'a un peu plus de fond.
Ma surprise des vacances : Les choses de Perec
Un livre magnifique : Les légendes du Guatemala de Asturias : mélange de tout petits contes, de récits un peu surréaliste, et de théâtre paien mystique, le tout dans un culture (Maya, inca, quiché...) tellement étrangère que tout parait surréaliste
La Chouette- Messages : 478
Date d'inscription : 26/12/2007
Re: Livres
je viens de lire coup sur coup deux romans de Martin Winckler, auteur de la Maladie de Sachs notamment.
Les Trois médecins est un pastiche des trois mousquetaires dans le monde des études de médecine en France dans les années 70. c'est pas mal fait du tout, ça se lit très facilement, sur le fond c'est une attaque au bazooka contre la formation et les pratiques scandaleuses des médecins, hommes de pouvoir plutôt que soignants. j'ai beaucoup aimé.
Le choeur des femmes est dans la même veine : une jeune interne destinée à être chirurgien contrainte de passer six mois dans un service vouée à la médecine des femmes et tenu par un généraliste un peu caractériel avec ses confrères. c'est un bon roman, même si la fin est un peu "facile" (côté suspense, hein, c'est pas top). Martin Winckler y passe en revue tous les thèmes qui l'intéressent, le rapport médecin-patient, la contraception, l'intersexuation (j'ai appris l'expression à l'occasion : les personnes intersexuées sont toutes celles dont les organes sexuels ne sont pas dans la norme, et notamment ne permettent pas forcément de définir immédiatement leur sexe ; les hermaphrodites sont les plus connus - et les plus rares), le rapport hôpital-industrie pharmaceutique, la défense de l'hôpital public etc. C'est un peu plus "lourd" que La maladie de Sachs ou Les trois médecins dans le genre, au sens où les infos sur le monde médical sont moins bien amenées sur le plan du roman. mais c'est quand même du très bon.
Les Trois médecins est un pastiche des trois mousquetaires dans le monde des études de médecine en France dans les années 70. c'est pas mal fait du tout, ça se lit très facilement, sur le fond c'est une attaque au bazooka contre la formation et les pratiques scandaleuses des médecins, hommes de pouvoir plutôt que soignants. j'ai beaucoup aimé.
Le choeur des femmes est dans la même veine : une jeune interne destinée à être chirurgien contrainte de passer six mois dans un service vouée à la médecine des femmes et tenu par un généraliste un peu caractériel avec ses confrères. c'est un bon roman, même si la fin est un peu "facile" (côté suspense, hein, c'est pas top). Martin Winckler y passe en revue tous les thèmes qui l'intéressent, le rapport médecin-patient, la contraception, l'intersexuation (j'ai appris l'expression à l'occasion : les personnes intersexuées sont toutes celles dont les organes sexuels ne sont pas dans la norme, et notamment ne permettent pas forcément de définir immédiatement leur sexe ; les hermaphrodites sont les plus connus - et les plus rares), le rapport hôpital-industrie pharmaceutique, la défense de l'hôpital public etc. C'est un peu plus "lourd" que La maladie de Sachs ou Les trois médecins dans le genre, au sens où les infos sur le monde médical sont moins bien amenées sur le plan du roman. mais c'est quand même du très bon.
Lothi- Messages : 636
Date d'inscription : 06/11/2007
Re: Livres
comme je suis une ado rebelle, je viens de lire les trois premiers tomes de Twilight
le premier m'a plutôt surpris dans le bon sens, c'est prenant, avec des personnages attachants. le deuxième est un peu moins bien, traine plus en longueur, mais ça fonctionne encore. le troisième est mièvre, flûte. je lirai quand même le 4è, histoire de voir comment elle termine le cycle.
e on comprend très bien pourquoi les adolescentes énamourées en sont fans
le premier m'a plutôt surpris dans le bon sens, c'est prenant, avec des personnages attachants. le deuxième est un peu moins bien, traine plus en longueur, mais ça fonctionne encore. le troisième est mièvre, flûte. je lirai quand même le 4è, histoire de voir comment elle termine le cycle.
e on comprend très bien pourquoi les adolescentes énamourées en sont fans
Lothi- Messages : 636
Date d'inscription : 06/11/2007
Re: Livres
Je viens de lire un roman finlandais, de J. Sinisalo, "Jamais avant le coucher du soleil". une histoire de troll recueilli par un photographe homosexuel. un troll finlandais, pas un troll à la Tolkien : un animal sauvage, décrit par les zoologistes, et dont l'auteur nous relate les moeurs, tout en rappelant les légendes qui parlent d'eux. et la vie d'Ange (le photographe) est bouleversée par l'irruption de cette fascinante bestiole.
c'est bien écrit, assez prenant (je l'ai lu en deux jours), même si sur le fond c'est un peu "attendu", sur le rapport entre l'homme et l'animal, sur l'animalité qui est en l'homme etc. J'ai bien aimé.
j'ai relu du Stendhal aussi, c'est vachement bien (L'abbesse de Castro, notamment).
Pendant mes vacances, j'ai lu Victoria et les Steaveney, de Doris Lessing, c'est très très bien. une jeune fille noire et pauvre confrontée à la bourgeoisie blanche bouffie de bons sentiments. c'est court et efficace.
c'est bien écrit, assez prenant (je l'ai lu en deux jours), même si sur le fond c'est un peu "attendu", sur le rapport entre l'homme et l'animal, sur l'animalité qui est en l'homme etc. J'ai bien aimé.
j'ai relu du Stendhal aussi, c'est vachement bien (L'abbesse de Castro, notamment).
Pendant mes vacances, j'ai lu Victoria et les Steaveney, de Doris Lessing, c'est très très bien. une jeune fille noire et pauvre confrontée à la bourgeoisie blanche bouffie de bons sentiments. c'est court et efficace.
Lothi- Messages : 636
Date d'inscription : 06/11/2007
Re: Livres
bon, les gens, vous voulez pas me filer des idées de lecture ?
Je viens de lire 4 bons bouquins de suite.
un "bon bouquin d'été" juste pour se détendre : Enchantement, d'Orson Scott Card. Miach dit que c'est nul parce que c'est beaucoup moins bien que les vrais bons livres d'O.S. Card, mais c'est quand même pas si mal. La belle au bois dormant revisitée entre l'URSS et les EU : Ivan, dix ans, s'égare dans une forêt et trouve une jeune fille endormie sur un piédestal ; il s'enfuit devant "la bête" qui semble veiller sous un épais tapis de feuilles. Il revient des années plus tard, sous prétexte de ses recherches pour sa thèse sur les langues slaves anciennes, et réveille la belle. Tout bascule alors. C'est joli et plutôt sans prétention, je pense - beaucoup moins construit et intelligent que les autres livres de l'auteur, ok, mais c'est agréable, en fait.
Sans aucun rapport, Le crime d'Olga Arbélina, d'Andreï Makine. Makine est un écrivain d'origine russe écrivant en français (il a eu le Goncourt et le Médicis il y a quelques années pour l'excellent Le testament français). Il nous plonge ici dans une communauté russe d'émigrés de la révolution de 17, installée dans un village près de Paris, et nous raconte l'histoire d'Olga, la bibliothécaire de la communauté, princesse déchue mère d'un fils hémophile qu'elle réalise ne pas avoir vu grandir alors qu'il a déjà 14 ans. Cela commence par un accident dont on ignore s'il cache un meurtre, quand on retrouve Olga vivante et trempée à côté d'un noyé, un vieux laid avec lequelle elle n'a en théorie rien à faire, les deux ayant manifestement basculé de la même barque. Le récit nous mène ensuite jusqu'à ce moment en retraçant la vie de la jeune Olga en Russie et sa vie en France. C'est absolument tragique, écrit avec beaucoup de simplicité. Je me suis demandée tout le livre si j'aimais vraiment, mais avec le recul, je confirme : c'est un très beau livre. Mais pas facile à lire.
Un petit bijou : Cris, de Laurent Gaudé. Laurent Gaudé est un de mes écrivains français actuels préférés. C'est son premier roman. Il y fait parler des poilus des tranchées, les uns après les autres, dont les voix poursuivent Jules, permissionnaire. C'est bref, efficace, triste à mourir, et très très bien écrit.
Enfin, je viens de terminer le dernier Nancy Huston, Infrarouge. Rena, photographe, offre à son père et à sa belle-mère une semaine de vacances en Toscane pour les 70 ans du père. Au même moment éclatent en France les émeutes en banlieue parisienne (suite à la mort par électrocution des deux jeunes). La vie de Rena défile au fil de ses souvenirs, en même temps qu'elle cherche à maintenir le lien avec son père. C'est bien, ça m'a semblé moins bien que d'autres livres du même auteur, tout en tournant toujours autour des mêmes thèmes (l'enfance, les liens familiaux, le sexe, les rapports humains en général), mais c'est assez prenant.
Je viens de lire 4 bons bouquins de suite.
un "bon bouquin d'été" juste pour se détendre : Enchantement, d'Orson Scott Card. Miach dit que c'est nul parce que c'est beaucoup moins bien que les vrais bons livres d'O.S. Card, mais c'est quand même pas si mal. La belle au bois dormant revisitée entre l'URSS et les EU : Ivan, dix ans, s'égare dans une forêt et trouve une jeune fille endormie sur un piédestal ; il s'enfuit devant "la bête" qui semble veiller sous un épais tapis de feuilles. Il revient des années plus tard, sous prétexte de ses recherches pour sa thèse sur les langues slaves anciennes, et réveille la belle. Tout bascule alors. C'est joli et plutôt sans prétention, je pense - beaucoup moins construit et intelligent que les autres livres de l'auteur, ok, mais c'est agréable, en fait.
Sans aucun rapport, Le crime d'Olga Arbélina, d'Andreï Makine. Makine est un écrivain d'origine russe écrivant en français (il a eu le Goncourt et le Médicis il y a quelques années pour l'excellent Le testament français). Il nous plonge ici dans une communauté russe d'émigrés de la révolution de 17, installée dans un village près de Paris, et nous raconte l'histoire d'Olga, la bibliothécaire de la communauté, princesse déchue mère d'un fils hémophile qu'elle réalise ne pas avoir vu grandir alors qu'il a déjà 14 ans. Cela commence par un accident dont on ignore s'il cache un meurtre, quand on retrouve Olga vivante et trempée à côté d'un noyé, un vieux laid avec lequelle elle n'a en théorie rien à faire, les deux ayant manifestement basculé de la même barque. Le récit nous mène ensuite jusqu'à ce moment en retraçant la vie de la jeune Olga en Russie et sa vie en France. C'est absolument tragique, écrit avec beaucoup de simplicité. Je me suis demandée tout le livre si j'aimais vraiment, mais avec le recul, je confirme : c'est un très beau livre. Mais pas facile à lire.
Un petit bijou : Cris, de Laurent Gaudé. Laurent Gaudé est un de mes écrivains français actuels préférés. C'est son premier roman. Il y fait parler des poilus des tranchées, les uns après les autres, dont les voix poursuivent Jules, permissionnaire. C'est bref, efficace, triste à mourir, et très très bien écrit.
Enfin, je viens de terminer le dernier Nancy Huston, Infrarouge. Rena, photographe, offre à son père et à sa belle-mère une semaine de vacances en Toscane pour les 70 ans du père. Au même moment éclatent en France les émeutes en banlieue parisienne (suite à la mort par électrocution des deux jeunes). La vie de Rena défile au fil de ses souvenirs, en même temps qu'elle cherche à maintenir le lien avec son père. C'est bien, ça m'a semblé moins bien que d'autres livres du même auteur, tout en tournant toujours autour des mêmes thèmes (l'enfance, les liens familiaux, le sexe, les rapports humains en général), mais c'est assez prenant.
Lothi- Messages : 636
Date d'inscription : 06/11/2007
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